

L'Agneau Pascal.

En gigot de sept heures, confit aux citrons, en croûte ou en navarin, l’agneau (plus rarement le chevreau) a la part belle dans le repas pascal. Dans l’Ancien Testament, c’est grâce au sang d’un agneau répandu sur leur porte que les Juifs évitèrent l’Ange de la Mort qui frappa les premiers nés égyptiens. Dans la tradition chrétienne, le Christ est souvent représenté par un agneau. Lui que Saint Jean désigne comme « l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29). L’animal symbolise également la soumission du chrétien à la volonté de Dieu mais aussi les vertus d’innocence, de douceur et de bonté. C’est d’ailleurs sous cette forme que le Christ apparaît à l’apôtre qu’il aimait pendant l’Apocalypse. « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »(Apocalypse, 5-12).
En Alsace, il est aussi coutume de manger le « Lamalas de Pâques », un gâteau cuit dans un moule en forme d’agneau recouvert de sucre glace.
Le chocolat.

Autant être clair, il n’y a aucun symbole chrétien dans l’omniprésence du chocolat dans les coutumes gastronomiques pascales. Le chocolat est arrivé sur le continent européen au XVIe siècle dans les galions des conquistadors espagnols. Pendant une longue période, il n’était consommé que sous sa forme liquide et était parfois présenté dans des œufs vidés. Ce n’est qu’en 1847 que des confiseurs anglais, les frères Fry parvinrent à créer les premières tablettes de chocolat à croquer, ouvrant ainsi au chocolat tout le champ des possibles. Le chocolat ne doit donc sa place sur la table pascale qu’à l’omniprésence de l’œuf.



En vin rouge, le Châteauneuf du Pape est (évidemment) conseillé pour accompagner un gigot d’agneau. Sinon un Pauillac ou un Gigondas feront aussi parfaitement l’affaire. Pour les Lyonnais, sachez que le Côte-Rôtie est aussi vivement conseillé et pour nos camarades bourguignons, à qui je n’apprendrai rien, un Clos-Vougeot (de ces vins concentrés et riches en sèves) sera parfait pour accompagner votre repas pascal et pas seulement en raison de ses origines monacales. En vin blanc, un Croze-Hermitage ou un Condrieu soulignent très bien la finesse du gigot.

Joyeuses
Fêtes
de Pâques
Bon appétit