Les reportages "télévision" récents sur l'assèchement du Réveillon ont rappelé à mon ami Gérard, 80 ans au compteur, de bons souvenirs qui l'ont fait sourire.
On nous présente aujourd'hui cet épisode comme une catastrophe liée au changement climatique.
Né à Marolles, habitant Villecresnes depuis bientôt 60 ans, mon ami connait un peu l'histoire du Réveillon
Sans stade, sans gymnase, sans piscine bien-sûr, sans salle polyvalente, sans colo, sans centre de loisirs et sans vacances extérieures, le Réveillon et ses abords étaient le terrain de jeux favori des enfants de l'époque.
En ce temps là, le Réveillon gelait en hiver et servait de patinoire, de terrain de hockey avec crosses coupées sur les arbustes des berges.
Au printemps, il débordait largement et envahissait de larges espaces sur toute la largeur de la vallée.
En été, il ne coulait plus du tout et on transformait en piscine les quelques trous qui y subsitaient; en sortant couvert de boue ou de vase …
Je vous laisse deviner les réactions des parents !...
Ces trous, après s'y être baignés se transformaient en réserve de pèche; la vase du fond, remuée avec ses pieds, se mettait en suspension dans l'eau, empêchant les poissons de respirer correctement; ceux-ci montaient en surface et étaient aussitôt attraper par la bande de gamins qui étaient traités de braconniers, voyous et autres adjectifs.
Après ces excès climatiques, comme estivaux, le Réveillon reprenait ses droits et l'on retrouvait l'année suivante … eau, poissons, grenouilles, libellules … surtout son cours, tout ceci sans reportage "dramatique".
Gardons confiance pour Notre Cher Réveillon !