La Covid-19, un an après !..

27 Février 2021

Et si on refaisait un peu de politique ?..

La Nonyme, 25 février 2021.

Arthur a été occupé.

Mais la situation est si préoccupante qu'elle l'oblige à sortir de son silence.

Le monde entier, et la France en particulier (sur)vit depuis des mois au rythme des chiffres effarants de la pandémie. Bien malin celui qui comprend quelque chose à cette cacophonie. En moins de temps qu'il ne faut pour écrire coronavirus, un téléspectateur passif traverse un monde rempli tour à tour de catastrophismes politiques, d'angélismes injustifiés, d'expertises contradictoires et de drames humains.

Comme tous, Arthur a accepté le premier confinement de mars 2020 comme un mal nécessaire pour éradiquer la méchante bestiole couronnée. Comme tous, il s'est félicité du retour à "l'acceptable", atteint, de façon providentielle, juste avant les vacances scolaires. Le vaccin allait suivre, il en a été persuadé par les dépêches incessantes qui lui répétait en boucle. Cette maladie ne serait bientôt qu'un lointain souvenir. Déjà les journalistes risquaient des bilans sous forme d'une comparaison avec nos voisins européens. Arthur comprit, en résumé, que l'Espagne et l'Italie avaient été pires, l'Allemagne et la Grande-Bretagne les meilleurs ... La France, se trouvait, selon eux, dans un entre-deux coupable. Et de citer, pêle-mêle, le gouvernement, le Président de la République, l'Europe, les Français voire les scientifiques, comme responsables de cette gestion "poussive". Déjà, certains "présumés innocents" sont passés sur le grill d'une Commission, c'est à dire un groupe de parlementaires bien intentionnés qui va déterminer les responsabilités de chacun dans ce fiasco.

Pendant ce temps-là, dans la France qui souffrent, les gens meurent, tombent malades et - Arthur note ce vocable odieux - "encombrent les hôpitaux". Il aurait juste aimé un peu plus de décence, voire de conscience: exterminons le mal avant de nous répartir la faute. Il en a marre (et c'est une des raisons de ce long silence qu'il vient de rompre) de tous ces donneurs de leçon qui plutôt que de se retrousser les manches, arrivent après - ce qu'ils croient - la bataille pour dire : "Vous avez été nuls! Vous devez en rendre compte ...". Il souhaiterait leur tirer la manche et leur dire : "Hey Machin! Regarde devant toi tout le chemin qu'il reste à faire. Avant de critiquer, propose des solutions; par-exemple, prévoit que bientôt il faudra organiser les contre-mesures pour que le futur vaccin soit distribué au grand nombre le plus rapidement possible!". Mais si gouverner c'était prévoir, ça se saurait!

Bref, la France se congratule. Nous sommes début Juillet et le gouvernement "lâche la bride" ... Arthur en entend hennir et se cabrer ... ou "si on dit aux français qu'ils peuvent bouger ... ils bougent !".

Il y en a un qui rigole : ce fourbe de Sars-CoV-2 qui a su se faire discret et attend son heure !

Est-ce bien la peine de revenir sur les événements qui ont suivi ? Non.

Désormais, le mois février est déjà bien entamé et la situation est approximativement la même qu'avant sauf que le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, léguant au passage un variant qui est le principal sujet de préoccupation actuellement. Arthur exagère : le monde dispose de vaccins et c'est une excellente nouvelle. Nous finirons par voir le bout du tunnel même si ce qu'il y a derrière - Arthur en a peur - ne sera pas le monde "d'après" cher à notre Président.

Ainsi analysons un peu ce que nous vivons, là, maintenant, tout de suite ...

Une partie non négligeable des travailleurs français vit encore des fonds publics, enfin de la dette française qui était abyssale : plus aucun superlatif ne semble pouvoir la décrire désormais. A ce propos, Arthur est très fier devant la dignité que les Français affichent face à leur détresse. On redécouvre que travailler, juste travailler, est un besoin "essentiel" ... encore un vocable dont Arthur est écœuré !

Un christique professeur marseillais, guidé par son intelligence et son désir de bien faire, s'est enferré dans une démarche égocentrique plutôt que scientifique. Dommage, on on ne saura jamais s'il avait raison ... ou trop tard !

Plus populaire que la messe du dimanche, eux aussi hebdomadaires, Arthur découvre le "Conseil de défense" et la conférence de presse de J.C. -- comprendre Jean Castex, pas "l' Autre". Ils n'apportent pas forcément le "repos de l'âme" mais développe les mêmes poncifs qu'un sermon à l'ancienne. "Nos pensées vont vers les victimes ... "

"L'Europe a failli". Cette sentence pourrait avoir été lâchée par Arthur lui-même, mais c'est Ursula van der Leyen, sa "patronne" qui l'a dit. Arthur, en bon eurosceptique (résilient), ne découvre rien.

La France n'est plus une Nation mais une famille dans laquelle la Démocratie et l'Etat sont les grands parents, Emmanuel Macron, le père exigent mais incompris, l'Europe, la mère débordée et les membres du gouvernement, autant de grand frères et sœurs sur les épaules desquels reposent l'instruction des plus jeunes. Infantilisés, les Français le sont mais ils aiment ça : ils sont punis de loisirs -- autres que ceux distribués par les GAFAM (eurs) -- et seront punis d'éducation s'ils ne respectent pas les consignes. Lorsque la punition devient incomprise, on cède du terrain -- "on ne confine pas" -- tout en menaçant : "vous pouvez continuer de faire marcher l'économie mais jusqu'à 18 heures seulement ... après c'est une soupe, un suppositoire et au lit. Demain, par respect des distances, certains doivent se lever tôt !". Les parents, inquiets, parlent déjà de "confiner le week-end". Alors ne venez pas dire à Arthur que le Français est râleur et indiscipliné ! "Non mais sans blague! Merde! " aurait dit Coluche.

Des médecins, urgentistes, hospitaliers, réanimateurs, trouvent le temps de passer à la télévision, d'exercer des fonctions de "décisionnaires" dans des instances publiques, se permettent d'opacifier un discours déjà complexe entrainant même une intervention du père de famille qui leur a tapé sur les doigts. Arthur espère qu'ils comprendront, après la crise, que leur premier, voire unique, rôle est de réclamer durant les périodes "calmes" des moyens supplémentaires pour les services de santé. Faire de la politique en somme !

Arthur a toujours affirmé que la politique n'est pas "sale" à condition qu'elle soit faite comme un "métier" comme les autres. Et ça pourrait peut-être éviter, que l'actuel ministres des solidarités et de la santé revendique son statut de médecin pour recevoir sa première dose de vaccin ! Depuis combien de temps, cette personnalité politique, n'a pas été en contact avec le moindre patient ? Soit il montrait l'exemple dès le début, soit il attendait son tour.