Le devoir de mémoire ...
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Cette expression, apparue dans les années 1990 à propos de la Seconde Guerre mondiale et en particulier de la Shoah, s'est élargie à d'autres épisodes tragiques de l'Histoire.
Le devoir de mémoire, sans cette expression, a d'abord été promu aux lendemains de la Première Guerre mondiale par des associations de victimes, puis par des collectivités territoriales et par des États.
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L'idée de devoir de mémoire pour éviter qu'un événement se répète ... le monument « Plus jamais » au camp de Dachau.
Le devoir de mémoire consiste d'abord à reconnaître la réalité de l'état de victime et de persécutions subies par des populations et leur environnement ... pour des raisons éthiques, pour répondre aux besoins de l'Histoire, et parce que la psychologie a montré combien cette reconnaissance était essentielle à la résilience pour la reconstruction des individus et des sociétés après les crises, et pour que ces crises n'en engendrent pas d'autres; on peut notamment rapprocher la question du devoir de mémoire de la catharsis
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Cela a été plus ou moins bien effectué pour la Shoah (selon les pays) mais la non-reconnaissance du statut de pollution de la zone rouge ou du statut de génocide des massacres des Arméniens en Turquie, montrent les difficultés de la tâche.
Le devoir de mémoire, une notion citoyenne ...
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La citoyenneté, c’est quoi ?
Il faut remonter aux Grecs de l’Antiquité, à Aristote notamment (4ème siècle avant J.C), pour comprendre son sens.
La citoyenneté se définit par 3 critères ...
=> Habiter la Cité (notion géographique, territoriale) (au sens étroit et large du terme : ville, Etat, Europe)
=> S’investir dans la Cité (notion participative et pratique)
=> Aimer sa Cité (notion affective, voire patriotique).
Comme le dit Victor Hugo, dans son Discours de commémoration
de l’anniversaire du 24 février 1848 ...
« Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir,
Il faut allumer les grandes dates, Comme on allume des flambeaux."
Se pose le problème du choix.
Quels événements doit-on retenir ? Quelles grandes dates doit-on célébrer ?
La sélection des pages d’histoire à commémorer, comment se fait-elle ?
Elle se fait au niveau national ...
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=> La 1ère est le 14 juillet : Loi du 6 juillet 1880
=> La dernière est la Journée nationale de la Résistance le 27 mai
=> Et puis, la Rafle du Vel’d’Hiv’ (décret de 1993), puis loi de 2 000 sur les Justes, l’abolition de l’esclavage le 10 mai, le génocide arménien (24 avril), ...
Ceci amène deux réflexions, qui animent depuis quelques années le débat autour du devoir de mémoire à savoir ...
=> la possibilité de réduire le calendrier mémoriel
=> l’adapter à la réalité locale
D’autre part, la place trop importante d’une mémoire combattante, qui n’intéresse plus vraiment les jeunes générations.
Cette réalité marque aujourd’hui notre société contemporaine ...
l’idée même du citoyen-soldat n’existe plus.
Aujourd’hui, le fait d’être citoyen, n’oblige plus à être soldat.
Il n’y a en effet plus de Service militaire obligatoire depuis 1995.
L’armée est devenue une armée de professionnels. Toutes les « chaumières » ne parlent plus comme autrefois des guerres passées, des histoires de grognards napoléoniens ou de poilus.
Le lien entre la population et son armée s’est naturellement et historiquement distendu.
Les difficultés inhérentes au devoir de mémoire
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=> les unes provenant de cercles qui présentent la colonisation comme un processus positif de développement et récusent les accusations de génocide et de pillage
=> d'autres cercles nient les crimes (génocide arménien en Turquie et de la Shoah dans les cercles négationnistes et en Iran)
ou bien minimisent et relativisent tant les crimes que l'intention criminelle des gouvernements responsables (cas de la Shoah dans les états inféodés aux nazis comme le régime de Vichy ou la Roumanie d'Antonescu, et des crimes soviétiques contre les civils des pays libérés ou occupés par eux..
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