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On appelle

les soldats 14-18,

les Poilus ...

oui, mais pourquoi ?..
 
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On a longtemps dit que "les Poilus" de la première Guerre Mondiale étaient surnommés ainsi parce qu'ils étaient démunis  de rasoir, et de tout ce qui participait à l'hygiène de façon générale.
Mais il faut savoir qu'entre 1914 et 1918, personne n'appelait ces soldats "les Poilus" ... eux-mêmes se nommait "les Hommes".
Un "poilu", à l'époque, et même bien avant, désignait un homme courageux.
Le terme poilu, immortalisé par la Grande Guerre, est apparu bien avant 1914, selon l'Historial de la Grande guerre de Péronne dans la Somme.
Il s'agit en effet d'un terme militaire, datant de plus d'un siècle avant la Première Guerre mondiale, qui désignait, dans les casernes où il prédominait, l'élément parisien et faubourien, c'est-à-dire l'homme d'attaque qui n'a pas froid aux yeux et plus simplement, dans le langage familier, quelqu'un de courageux.
Molière, dans "Les précieuses ridicules", utilise l'expression ... "être un brave à trois poils".
La Vie dans les tranchées
On a souvent parlé de l'immobilité du front ... il est stabilisé dès septembre 1914 ... mais la vie dans les tranchées est loin d'être immobile.
Le foyer des fantassins pendant la majeure partie de la guerre, consiste en une succession quotidienne de corvées et de temps libre.
=> Branle-bas de combat à l'aurore
Chaque jour, à l'aurore, moment habituel où l'ennemi attaque, les soldats se réveillent au cri de "branle-bas de combat" ... pour garder les tranchées de la ligne de front. Ensuite, s'il n'y a pas d'assaut, ils se rassemblent pour des inspections, le déjeuner et leur ration quotidienne de rhum. 
=> Corvées quotidiennes
Les soldats accomplissent diverses corvées allant du nettoyage des latrines au remplissage de sacs de sable ou à la réparation des caillebotis. 
Entre les corvées, il y a souvent du temps pour des loisirs  ... les soldats lisent, rédigent leur journal intime, écrivent des lettres ou jouent à des jeux de hasard.
=> Activités de nuit dangereuses
À la faveur de la nuit, les soldats se hissent souvent hors de leurs tranchées et avancent dans le "no man’s land" ... la zone neutre ... le terrain dévasté entre les deux armées.
Ils y réparent les barbelés ou creusent de nouvelles tranchées. Des opérations plus offensives consistent à patrouiller pour détecter l’activité des ennemis ou effectuer des raids pour tuer ou capturer des soldats ennemis ou recueillir des renseignements.
=> La mort, faucheuse infatigable
Même dans les moments soi-disant tranquilles, la mort fauche inexorablement des vies.
Mises à part les véritables batailles, les tirs d’embuscade et les obus tuent régulièrement des soldats dans les tranchées, phénomène appelé « gaspillage ».
Ce nombre régulier de morts oblige à envoyer constamment des renforts. Dans les unités d’infanterie composées de huit cents hommes, les taux de « gaspillage » va atteindre dix pour cent des effectifs par mois.
La Société des tranchées
Pour eux, il existe bel et bien une « société des tranchées ».
En effet, si la tranchée est avant tout un abri permettant aux soldats de se protéger, elle est aussi un lieu de vie quotidienne (corvées militaires, création de liens sociaux, perfectionnement du système de défense, transports divers, etc.) et de brassage (social, culturel, géographique, etc.) pour les militaires tout au long de la guerre ... la tranchée est bien un lieu d’habitation et de socialisation.
En son sein, on tente de « s’adapter à de nouvelles formes de vie » et de se rapprocher de la vie civile. L’attache du Poilu à sa « vie d’avant » est très prégnante, même si elle tend à se réduire avec l’allongement de la guerre, révélant la double identité des soldats, à la fois civile et militaire.

 

  
Tag(s) : #1914-1918, #Les Poilus, #Les Tranchées, #Molière
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