1958, la nouvelle République.

1958,

une nouvelle

République

en guerre.

_________________________________________

Avant propos

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les revendications d'indépendance de l'Algérie sont plus pressantes auprès du gouvernement qui refuse tout idée d'indépendance. 

En octobre 1954 est créé le FLN ... Front de Libération Nationale ... dans le but d'obtenir du Gouvernement de la France l'indépendance de l'Algérie alors formée de trois départements français ... Alger, Oran, Constantine ... ainsi que la partie saharienne, appelée 'Territoires du Sud" qui relève de l'administration militaire et ce depuis 1848 sous la seconde République ...

Le FLN est formé lors de l'insurrection du 1er novembre 1954 de la fusion du MTLD ... Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en 1946 ... de l'UDMA ... Union Démocratique du Manifeste Algérien en 1946 ... et de l'Association des ulémas en 1935.

Élément moteur pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962, il se transforme en PFLN ... Parti du front de Libération Nationale ... et demeure pendant longtemps la principale formation politique de l'Algérie ... parti unique lié à l'armée et à l'État de 1963 à 1989 sous les présidences de Ahmed Ben Bella, Houari Boumediene et Chadli Bendjedid.

L'année 1958 connaît une situation exceptionnelle.

Des changements institutionnels profonds s'opèrent alors que le pays est engagé depuis quatre ans dans une guerre qui semble sans issue.

En faisant adopter une nouvelle constitution, le Général de Gaulle entend mettre un terme à la crise politique. 

=> 1er janvier,

L'Assemblée Nationale est celle issue des élections du 2 janvier 1956.  Le Président du Conseil des Ministres est Félix Gaillard ... Il a succédé à Guy Mollet ... 1er février-27 mai 1957 ... qui avait chuté après avoir engagé sa responsabilité sur son programme économique et fiscal.

=> le 8 février 1958,

Bombardement de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie. Alors que la guerre en Algérie fait rage, l'armée française subit régulièrement des attaques venant de l'autre côté de la frontière tunisienne. Le Pays, devenu une véritable base arrière, apporte en effet son soutien logistique, par le transit des armes, et héberge des troupes de l'Armée de libération nationale (ALN). Le commandement de l'armée française décide de ne plus tolérer le harcèlement de ses forces et ... en 1958 agit. 

=> le 16 janvier,

un projet de révision de la constitution de 1946 est proposé par le Président du Conseil Félix Gaillard, il visait à restaurer la stabilité gouvernementale". Diverses modifications à la constitution de 1946 étaient proposées dont un mécanisme de dissolution plus facile à mettre en œuvre pour juguler l'instabilité ministérielle. Par ailleurs, le nouvel article 49 proposé par Félix Gaillard introduisait le mécanisme du futur article 49, aliéna 3, de la constitution de 1958 ... le fameux 49.3 qui sera souvent utilisé par les futurs gouvernements.

=> le 21 mars,

après des débats difficiles, l'Assemblée Nationale approuve la révision de la Constitution par 308 voix contre 206.  Les circonstances feront que le projet ne sera jamais examiné par le Conseil de la République donc pas mis en application.

=>  15 avril,

le cabinet Félix Gaillard est renversé par 321 voix contre 255. Le Président du Conseil avait pourtant lancé un ultime avertissement ... "Vous allez ouvrir une crise. Pour combien de temps ? Comment la dénouerez-vous ?" ... quelques minutes avant le scrutin.

=> 13 mai,

Les événements mettent fin à la conception parlementaire de la République.

Le putsch d'Alger se traduit par la mise en place du comité de salut public, à la tête duquel est porté le général Jacques Massu.

** à Alger,

un comité de vigilance fondé par d'anciens combattants, des groupe de patriotes et des partis politiques, appelle à manifester contre le FLN. La grève générale et les manifestations conduisent à la prise du gouvernement général par les insurgés, soutenus par les généraux Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Jean Gracieux, Maurice Challe, l'amiral Auboyneau.

** à Paris, 

le Présidence René Coty, désigne au poste de Président du Conseil, Pierre Pflimlin ... il est investi avec une majorité confortable 170 voies pour, 120 contre et 137 absentions ... alors qu'à Alger il est soupçonné de vouloir abandonner l'Algérie française ... si bien que sa nomination entraîne la manifestation sur le plan politique.

=> 28 mai,

Après les manifestations insurrectionnelles en Algérie, une crise politique éclate ... le Président du Conseil Pierre Pflimlin présente sa démission ... le Président de la République René Coty appelle le Général de Gaulle au pouvoir. 

=> 1er juin,

Investiture du Général de Gaulle Président du Conseil. Il a su habillement tirer profit de la dégradation de la situation en Algérie et du développement de l'activisme anti-indépendantiste en envoyant des signaux aux partisans de l'Algérie française tout en se posant en recours auprès des défenseurs de la légalité républicaine. 

=> 4 juin

Que voulait dire de Gaulle quand à Alger il lance son "Je vous ai compris" ?

Il s'adressait à toutes les composantes de la société algérienne. Il voulait leur dire qu'il fallait que tous les Algériens puissent vivre ensemble sur un pied d'égalité politique et sans haine.

=> 6 juin,

et à Mostaganem, avec "Vive l'Algérie française", il rassure les anti-indépendantistes, lesquels ont alors l'impression que le but de la guerre est de conserver l'Algérie  

=> 28 septembre

Référendum sur la nouvelle

constitution de la

5ème République 

La nouvelle constitution

est approuvée ...

 OUI  82,60%% - NON 17,40%  

abstentions 19,37 %

Ce référendum permet aussi, dans les territoires d'outre-mer, de se prononcer pour l'entrée dans la Communauté ou l'indépendance. Tous les territoires d'Outre-Mer ont voté "oui", sauf la Guinée qui devient ainsi indépendante.

______________________________________________________________